Des quantités phénoménales de pétrole sont volées à travers le monde. Pour détecter des fraudes, rien de tel que l’ingéniosité d’un Archimède.
Entre l’extraction du brut et le remplissage du réservoir de votre voiture, le pétrole a parcouru des milliers de kilomètres, au cours desquels une quantité effrayante de l’or noir a disparu dans la nature.
Simple évaporation ? Non, vol organisé tout au long de la chaîne, que ce soit dans les pays producteurs ou dans les zones portuaires d’Europe. Le détournement du pétrole a aussi permis de contourner les sanctions internationales imposées, par exemple, à l’État Islamique. Face au pillage massif de leur production, les gouvernements réagissent en faisant appel à des spécialistes pour les aider à surveiller le transfert de l’or noir.
La principale difficulté réside dans le fait que, à première vue, un litre de pétrole ressemble à un autre litre de pétrole. Comment déterminer qu’un bidon saisi par les autorités provient d’un vol commis à des milliers de kilomètres ? Ballons-sondes équipés de caméras thermiques, marqueurs moléculaires permettant d’identifier le liquide détourné, les techniques mises en œuvre n’ont d’égale que l’ingéniosité des malfrats. Pour trouver le procédé qui permette de protéger le précieux liquide, il faudrait faire appel à un véritable Archimède.
Archimède ? Oui, celui qui nous a fait suer sur les bancs d’école lorsqu’il fallait calculer le déplacement d’un liquide dans lequel on avait plongé une masse solide. Si l’on en croit l’auteur latin Vitruve (Ier s. av. J.-C.), le fameux théorème d’Archimède aurait été découvert précisément dans le cadre d’une affaire de détournement de matière précieuse. La substance volée n’était pas du pétrole, mais de l’or.
Les esprits chagrins pourront protester face à un texte écrit en latin, et non en grec. Qu’on se rassure : tout d’abord, le contexte est tout ce qu’il y a de plus grec, puisque l’histoire se déroule à Syracuse, en Sicile, au IIIe s. av. J.-C. ; et le lecteur patient aura droit à un mot grec, c’est promis. Voici donc ce que Vitruve nous raconte à propos d’Archimède.
« Archimède a certes réalisé de nombreuses inventions de toutes sortes, mais entre toutes, celle que je vais décrire me semble dépasser les autres par son ingéniosité extrême.
Hiéron avait accédé au pouvoir royal à Syracuse, et comme il rencontrait un certain succès, il décida qu’il serait opportun de consacrer une couronne en or en remerciement pour les dieux immortels dans l’un de leurs temples. Il mit le mandat au concours et, à celui qui avait gagné le concours, il fit peser une quantité d’or au moyen d’un poids-étalon. Au délai prescrit, l’artisan soumit au roi un ouvrage d’une facture très raffinée ; au moyen du poids-étalon, on put constater qu’il avait donné à la couronne le poids convenu.
Plus tard, il y eut une dénonciation : on aurait soustrait une partie de l’or et l’aurait remplacé par de l’argent dans la couronne ! Hiéron, furieux d’avoir été roulé dans la farine, ne trouvait aucun moyen de prouver le vol. Il chargea donc Archimède de réfléchir à la question.
Tandis qu’Archimède avait cette affaire en tête, il se rendit aux thermes, et là, il se plongea dans une baignoire. Il comprit alors que le volume de son corps quand il s’asseyait dans la baignoire correspondait à celui de l’eau qui en ressortait. Voilà qui lui fournissait un moyen de résoudre la difficulté !
Sans perdre un instant, de joie il bondit de sa baignoire et courut tout nu jusque chez lui en criant à tue-tête à tout le monde qu’il avait trouvé la solution à son problème. Tout en courant, il lançait sans arrêt, en grec : « εὔρηκα ! eureka ! J’ai trouvé ! »
[Vitruve Sur l’architecture 9.préface.9-12]
La suite est bien connue : Archimède plongera la couronne dans l’eau et montrera que, à poids égal, l’or ne déplace pas la même quantité d’eau que l’argent. Le récit de Vitruve ne nous dit pas ce qu’il est advenu de l’artisan indélicat, mais il y a fort à parier qu’il a permis de vérifier un corollaire au théorème d’Archimède : un homme plongé dans l’eau qui ne reparaît pas après une heure peut être considéré comme mort.
Non è la prima volta che c’è sul blog un testo in latino. Credo che si trovi un testo in latino ogni anno una volta, allora forse dalla primavera 2015, quando cominciò il blog, ci sono in totale tre testi in latino.
Μου άρεσε τα αρχαία ελληνικά και τα λατινικά στο σχολείο όταν ήμουν νέα και για αυτό τα σπούδασα στο πανεπιστήμιο, για να μπορώ επίσης να δουλεύω σ’αυτόν τον τομέα. Αλλά στην πλειοψηφία αυτές οι αρχαίες γλώσσες δεν άρεσαν, γιατί μπορούμε μόνο να τις διαβάσουμε και όχι να τις μιλούμε και επειδή είναι δύσκολες. Για αυτόν τον λόγον εξαφανίστηκαν σιγά σιγά από τα σχολεία του δευτέρου βαθμού, ετσί ώστε δεν ήταν πια δυνατό να έχει κανείς μια θέση για τα ελληνικά και τα λατινικά σ’ένα λύκειο.
Εγώ όμως αναρωτήθηκα, πώς να το κάνω να μην ξεχάσω εντελώς τα αρχαία ελληνικά και τα λατινικά σ’αυτή την κακή κατάσταση; Και αποφάσισα να μαθώ τα ιταλικά και τα νέα ελληνικά που είναι οι νέες γλώσσες που προέρχονται από τις αρχαίες γλώσσες. Είμαι σίγουρα ότι έτσι δεν ξέχασα τα αρχαία ελληνικά και τα λατινικά.
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çok güzel, teşekkür ederim
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Rica ederim. Teşsekür ederim also blog için.
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